Japon, plat Imari Arita XVIIIe.

Imari, Japon En savoir plus

Porcelaine au décor floral et figuratif dans une ellipse.

Dimensions : env. 2,5 cm (hauteur) x 36,5 cm (diamètre)

Description : Décor végétal rouge et vert au centre, coq et personnages en alternance sur les bords (bleu, rouge, vert). Imari du port d’Arita, Japon. Décor éliptique.

Etat : Parfait. 

550.00 CHF H.T.

Imari, Japon

Imari : La porcelaine d’Imari correspond à un style de céramique développé et exporté par le Japon au 18e siècle via le port d’Imari. La production de porcelaine débute dans la région d’Arita, cité des potiers en 1616. La fusion du Kaolin trouvé dans la région à plus de 1400°C permet d’égaler la porcelaine chinoise. Cela provoque la fin d’un monopole vieux de plus de 7 siècles. Jusqu’en 1757, elle fut exportée en abondance vers l’EU, principalement par les Hollandais. En pesant sur l’orientation des décors, ils contribuèrent à l’émergence d’un style, à décors européanisés, néanmoins très inspirés des grandes traditions de la spiritualité asiatique. Le style Imari se reconnaît à ses trois couleurs dominantes : le bleu de cobalt, le rouge de fer et le fond blanc, le tout rehaussé par de l’or. Le registre iconographique, très floral, intègre des éléments issus du règne animal et du monde minéral. L’effet brocart (de tissu) souvent obtenu, à la fois par les motifs, par le jeu des couleurs et par la composition, ne peut que flatter les cours européennes avides de trompe-l’œil. Deux autres styles sont apparus conjointement à Arita, vers le milieu du XVIIe siècle : il s’agit des styles Kakiemon (en) et Nabeshima. Pour des raisons économiques, le style Imari sera le plus copié (ou interprété) des trois. D’abord par les Chinois, lorsqu’ils reprennent les affaires avec les Occidentaux. On parlera alors d’« Imari chinois », ou plus généralement de porcelaine dite « de la compagnie des Indes », car l’Imari n’est pas le seul décor, loin de là, produit par les Chinois. Peu après, les Européens s’inspirent, à leur tour, des couleurs et du répertoire de ce style. D’abord sur faïence, comme à Delft (Delft doré), le décor Imari habille ensuite la porcelaine lorsqu’elle est mise au point à Dresde (Saxe) en 1708 (manufacture de Meissen). La fabrique de Vienne l’adopte dans la foulée, suivie plus tardivement par la France, Bayeux, Isigny, au début du XIXe siècle et à Paris. Limoges, au XXe, ne reste pas insensible aux charmes de l’Imari.

Mais, ce sont les Anglais qui lui réserveront le meilleur accueil. Toutes les poteries du royaume, principalement du Staffordshire, se mettront à l’heure du style Imari à la fin du XVIIIe siècle.

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